L’Institut de Veille Sanitaire (InVS) a publié en mars 2008 les résultats définitifs de l'étude qu'il a réalisée dans 4 départements français, observant un lien entre l’exposition des populations adultes aux rejets atmosphériques des incinérateurs d'ordures ménagères ayant fonctionné de 1972 à 1990 et l’incidence des cancers dans les années 90.
Selon les experts :
. Cette étude a mis en évidence des relations entre l’exposition des populations aux rejets de l’incinération et le risque de développer un cancer [cf. résultats ci-dessous] et apporte ainsi de nouveaux arguments sur les risques sanitaires en rapport avec une exposition environnementale, sur une longue durée, aux rejets de l’incinération des ordures ménagères.
. En regard de l’incertitude sur les temps de latence d’apparition des cancers, on ne peut exclure que les expositions passées depuis les années 1970 puissent encore aujourd’hui favoriser la survenue de cancers.
Sources :
Etude d’incidence des cancers à proximité des usines d’incinération d’ordures ménagères Synthèse/InVS/2008/ www.invs.sante.fr
Communiqué du CNIID/Sébastien Lapeyre/ www.cniid.org
Et oui, nous avons eu raison de nous mobiliser, de nous inquiéter,
d’alerter, d’interpeller, de provoquer études et expertises, de nous battre, de ne pas céder au découragement et d’insister pour comprendre, qui, quoi, comment, afin d’en tirer les indispensables leçons.
Les responsables -Etat, élus, industriels- du fonctionnement catastrophique de l’usine d’incinération de Gilly sur Isère et de ses conséquences, vont-ils enfin prendre toute la mesure de l’ampleur de leurs responsabilités, d’avoir fait, laissé faire et d’avoir poursuivi ?
Aujourd’hui les notions de rumeur et le déni qui servaient à nos détracteurs de tous bords afin de ne pas assumer leurs erreurs, leurs errements, qui leur servaient à tenter d’échapper à leurs responsabilités, ils peuvent honteusement les mettre au placard…!
Tous les malades, vivants ou disparus, tous ces courageux et dignes combattants, ceux à venir, vont-ils enfin être reconnus comme victimes de cette machine à empoisonner ?
Car il s’agit bien là « de la p…. de vie des gens ! » comme nous l’avions entendu lors d’une mémorable réunion du Simigeda fin 2001, juste après la fermeture de l'incinérateur.
A Philippe Bonasia, disparu en mars 2008
La justice, pressée d’en finir, n’a-t-elle pas précipité ses conclusions ?
s’emparera-t-elle enfin de ces résultats pour le procès exemplaire que nous attendons ?